Publié dans Politique

Pds ou pas 

Publié le mercredi, 07 août 2019

Le mandat respectif des maires des Communes urbaines et rurales prend fin. En fait, élus  en 2015 pour une mandature de cinq ans, la durée d’exercice de leurs fonctions arrive à son terme au mois de septembre. L’organe chargé d’organiser et de gérer les élections à Madagascar, la CENI, a déjà pris les dispositions qui conviennent. Une date a été proposée pour le mois d’octobre prochain. Mais pour des raisons d’ordre général dont le détail relève de la compétence exclusive du pouvoir central, l’Exécutif décida de prolonger le mandat des maires en exercice. D’emblée, la décision déclencha des fantasmes et des vagues. Comme dans tout pays qui respecte les enjeux de la démocratie, le débat est ouvert. Société civile, acteurs politiques en particulier, ceux revendiquant de l’opposition, la presse locale et internationale, observateurs de la vie politique du pays et simples citoyens ne s’en privent pas d’émettre leurs avis. Dans les salons, sous les chaumières, dans les transports en commun et sur la place publique tout le monde entre en lice. Pour donner le cadre, le Chef de l’Etat déclare de façon catégorique qu’il écarte toute option tendant vers la nomination des Délégations spéciales. Les dirigeants en place ne songent point à mettre en place une structure provisoire pour joindre les deux bouts des mandats et le Gouvernement annoncera pour bientôt la date du scrutin. N’empêche que le sujet intéresse les acteurs de la vie politique nationale. Quoique le Président Rajoelina veuille bien  délimiter le contour, les avis vont bon train. Pour les uns, la nomination d’un Pds serait une opportunité à ne pas rater afin donner un souffle nouveau. Il n’est plus un secret à tous que certaines Communes en ville aussi bien qu’en milieu rural sont mal en point. Des élus ont montré leur limite. Pour la plupart des cas, ils ou elles sont nettement en dessous des attentes. Incapables de relever le défi, les premiers magistrats de nombreuses  villes ne parviennent pas à surmonter les difficultés.

Le cas probant de la Ville des Mille, la Capitale de Madagascar, n’a pas besoin de commentaires. Inutile de s’attarder là-dessus pour avoir l’idée nette de la situation dans laquelle les citoyens sont coincés. Tout se constate à vue d’œil ! Antananarivo se trouve dans un état piteux. Ainsi, la nomination d’un technicien, censé être au-dessus de la mêlée politique, servirait les intérêts de la ville et ses habitants. Un technicien qui n’a aucune obligation partisane ni une visée électorale ferait bien l’affaire. D’ailleurs, en parlant de la Capitale, son sort a déjà été plus d’une fois mis entre les mains de responsable …nommé. Pour d’autres, le fait de nommer un Pds à la tête d’une Commune quelconque, notamment à Antananarivo, traduit la volonté des tenants du pouvoir à bafouer le concept de la démocratie basée sur le verdict des urnes. Selon toujours ces éternels détracteurs, c’est une manière de se donner un atout virtuel vis-à-vis du scrutin dans la mesure où l’on écarterait toutes les chances de réussite aux candidats potentiels et on s’offrirait la puissance publique lors des campagnes électorales. En tout, Pds ou pas, la plateforme présidentielle n’a pas froid aux yeux. Elle est prête à affronter le combat pour remporter le trophée.

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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